Il y a quelques années, j’étais en déplacement professionnel dans une autre région et je logeais à l’hôtel le soir. Alors que je dînais au restaurant de l’hôtel, un autre homme seul s’est installé à quelques mètres de moi, deux tables plus loin. 
Je mange normalement et je ne fais pas attention à lui jusqu’au moment où il sort son paquet de cigarette et me demande :
— Ça vous dérange si je fume ?
Pour remettre dans le contexte, à l’époque, il y avait encore des zones fumeurs et non fumeurs.
Je lui ai répondu :
— Oui, ça me dérange.
J’ai vu alors l’homme faire une grimace. Il m’a semblé à la fois choqué et frustré par ma réponse.
A quoi s’attendait-il en me posant la question ? Est-ce qu’il me demandait sincèrement mon avis ou est-ce qu’il ne s’agissait que d’une question de pure forme ? Je crois que la balance penchait plutôt du second côté. 

Cette anecdote me revient souvent. Peut-être à chaque fois qu’on me demande un service. Mais pas seulement...

Il y a souvent des questions qu’on pose à l’autre ou qu’on se pose à soi-même, alors qu’on n’est pas prêt à accepter toutes les réponses. 

On pourrait croire que la solution serait de se taire et de ne jamais poser de questions à quiconque, de faire que ce qui nous plait, sans jamais se préoccuper des autres, d’agir sans réfléchir, sans remords ni regrets. mais ce n’est pas la bonne solution. 

La bonne solution est de rester toujours l’esprit ouvert à ce qui peut nous arriver.
 

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